LA DÉPORTATION DES ENFANTS JUIFS DU 3E ARRONDISSEMENT DE PARIS

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La famille Kernbeiser, arrivée en France aux lendemains de la Première Guerre mondiale, était originaire de Varsovie et vivait 54, rue Charlot dans le 3e arrondissement. Elle possédait aussi un petit pavillon à Livry-Gargan que Samuel, le fi ls aîné, évoque dans son témoignage :

« Mon père avait acheté un petit pavillon à Livry-Gargan, allée Thiesset. On avait un petit jardin avec deux entrées, on s’était dit si on vient nous chercher d’un côté on pourrait sortir de l’autre. Quand il y a eu les rafles de juillet ma mère et mon petit frère y étaient [à Livry-Gargan]. Le 16 juillet 1942, ma mère est rentrée [dans le 3e arrondissement] parce que mon petit-frère avait obtenu le prix d’excellence dans sa classe à l’école de la rue Béranger. »

Georges Kernbeiser, le jeune frère de Samuel, a été arrêté et envoyé à Drancy. Il avait 9 ans. Il a été déporté par le convoi n° 22 du 21 août 1942. Ce convoi, qui comptait 605 enfants dont 63 enfants du 3e, est celui qui a amené le plus grand nombre d’enfants de l’arrondissement à Auschwitz.

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Les soeurs Adamowicz, Esther – née à Lodz en Pologne en 1930 – Marie et Céline – nées à Paris en 1936 et 1938 – ont été déportées avec leur mère, Sipna, née à Lodz en 1896, par le convoi n° 20 du 17 août 1942, parti de Drancy en direction d’Auschwitz.

Elles habitaient 46, rue Notre-Dame de Nazareth. Leur père, tailleur de profession, avait déjà été déporté par le convoi n° 13 du 31 juillet 1942.