parcours de déportation de Raoul Swiecznik

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Description
TitreExtrait de l'interview de Samuel Kernbeiser
Date1996
ProductionUSC Shoah Foundation
GenreInterview
Durée3mn
Descriptioninterviewé le 8 octobre 1996 à Paris (France)
Interviewer : Hélène Levy-Wand Polak
Cameraman : Daniel Cattan

Biographie de Samuel Kernbeiser

Samuel Kernbeiser est né le 10 mai 1921 à Varsovie (Pologne) de parents juifs. La famille s’installe à Paris en 1924 après avoir vécu quelques temps à Cuba. Jankiel et sa femme Gila travaillent dans la chapellerie. Georges, le petit frère de Samuel, naît en 1933. Attachée à la culture yiddish, la famille vit modestement dans le 3ème arrondissement au 56, rue Charlot. À ses 18 ans, Samuel obtient la nationalité française. Ses parents demeurent polonais.
En juin 1940, les Kernbeiser quittent la capitale à l’approche des Allemands. Ils se dispersent dans le flot de l’exode avant de se réunir à nouveau à Paris quelques semaines plus tard.
Alors que ses parents reprennent le travail, Samuel décide de quitter Paris pour rejoindre la zone Sud. Après une vaine tentative de le rejoindre, son père est arrêté par les Allemands. Interné à Drancy, il est déporté par le convoi du 22 juin 1942 à destination d’Auschwitz où il meurt en juillet.
Gila et Georges sont arrêtés à leur tour le 16 juillet 1942, enfermés au stade du Vélodrome d’Hiver, avant d’être envoyés au camp de Beaune-la-Rolande. Tous deux sont déportés à Auschwitz, par deux convois distincts, en août 1942, et y sont assassinés.
Accompagné d’un cousin et d’un camarade, Samuel franchit la frontière espagnole en décembre 1942. Arrêté, il passe quelques mois enfermé dans la préfecture de Barcelone puis à la prison de Miranda. Libéré à l’été 1943, il atteint Casablanca en août.
Engagé dans la Première Division français libre, Samuel rejoint la Tunisie, effectue la campagne d’Italie à partir de septembre 1943. Il débarque en Provence le 16 août 1944 et participe à la libération de la France.
Démobilisé en 1945, il récupère l’appartement de la rue Charlot, occupé par une autre famille, au terme d’un procès. Il prend conscience de la disparition des siens.
Dans l’après-guerre, il exerce le métier de chapelier et se spécialise dans la fabrication de casque de moto et de chantiers. Il prend sa retraite en 1993 et s’engage activement dans des actions de vigilance, en lien avec son expérience.
Entre temps, il s’est marié et a eu une fille. Au moment de son interview, en 1996, il avait deux petits-enfants.

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Cartes établies à partir des données rassemblées et publiées par Serge Klarsfeld dans le Mémorial de la Déportation des Juifs de France, 1978 et 2012

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Avec l'aimable participation de l'USC Shoah Foundation pour les témoignages

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